Sainte-Bathilde

Le Crucifié ces jours est en Ukraine

Le Crucifié ces jours est en Ukraine

Le crucifié ces jours est en Ukraine.
Il est avec les jeunes qui meurent dans les combats,
les civils qui fuient les bombardements et qui sont écrasés par les bombes,
les femmes, les vieillards et les enfants qui ont peur et se cachent,
Les blessés dans les hôpitaux surchargés
Les mères qui pleurent leur fils tué.
O Jésus ! Pourquoi, pourquoi la guerre ?

Le crucifié ces jours a mal et crie : « J’ai soif ! »
Et encore : « mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Il est couvert de sang, le sien et celui des autres.
Avec toutes celles et tous ceux qui l’entourent il a peur.
Il dit : « Ma vie, ô Père je te la donne !
Je suis venu pour que pas un seul ne soit perdu ».
Ô Jésus ! Jusqu’à quand la destruction de l’homme par l’homme ?

Le crucifié ces jours n’a pas de tombeau.
Son corps mutilé pend aux carrefours des rues de Kiev et d’ailleurs.
Joseph d’Arimathie n’a pu obtenir que soit recueillie sa dépouille et les femmes de sa famille
et son entourage ont été empêchées s les vendredis saints du monde !de le rejoindre.
Ni prières, ni aromates pour lui !
Point d’ange consolateur !
Ô Jésus ! Qu’ils sont longs les vendredis saints du monde !

Le crucifié ce jour vient mendier ma solidarité.
Il me dit : « J’ai besoin de toi. »
Il met son corps entre mes mains.
Il me montre les Ukrainiens et dit : « Voici ta mère, voici tes frères ! »
Et puis : « Ce que tu fais à l’un de ces petits qui sont les miens, c’est à moi que tu le fais ! »
Il en appelle à ma révolte, à ma prière, à mon jeûne, à mon partage.
Ô Jésus ! Me voici !

Christian Delorme
Cuire, 28 février 22