Le mot du curé

Dans la prière du Notre Père, « Ne nous soumets pas à la tentation » devient « Ne nous laisse pas entrer en tentation ».

À partir du 1er dimanche de l’Avent (3 décembre 2017), en France, la nouvelle traduction du Notre Père remplace de manière officielle l’ancienne formulation dans toute forme de liturgie publique. Ce jour qui est le premier dimanche de l’Avent marque le début de la nouvelle année liturgique.

La prière du Notre Père vient de l’Évangile de Matthieu (Mt 6, 9-13) et il en existe une autre version, plus brève, dans l’Évangile de Luc (Lc 11, 2-4). C’est à partir de ces deux textes qu’a été composée la prière du « Notre Père » que nous connaissons aujourd’hui.

Dans l’ancienne traduction, beaucoup comprennent que Dieu pourrait nous soumettre à la tentation, nous éprouver en nous sollicitant au mal. Le sens de la foi leur indique que ce ne peut pas être le sens de cette sixième demande.

Ainsi dans la lettre de Saint Jacques il est dit clairement : « Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise : « Ma tentation vient de Dieu », Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne » (Jc 1, 13).

La nouvelle traduction, « Ne nous laisse pas entrer en tentation », écarte l’idée que Dieu lui-même pourrait nous soumettre à la tentation.

Le Conseil d’Églises Chrétiennes En France (CÉCEF) a recommandé que, lors des célébrations œcuméniques qui auront lieu à partir de l’Avent 2017, la sixième demande du Notre Père soit ainsi formulée : « et ne nous laisse pas entrer en tentation ».

Comme le rappelle le Service National de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle de l’Église Catholique, le Notre Père est école de prière quotidienne, simple et accessible.

Recevons-le, disons-le, prions-le avec foi, espérance et charité, dans le souffle de l’Esprit qui fait vivre, nuit et jour, les disciples de Jésus.

Père Didier Rapin