Le mot du curé (7 Avril 2025) : Dieu ne dort pas

Les guerres qui, par nos liens familiaux, personnels ou communautaires, nous touchent de plus près, (en Ukraine, à Gaza ou au Kivu), continuent à charrier leur lot de drames, d’angoisses, de décès. Nous sommes secoués.

En face, Jésus nous raconte une histoire de Père très bon qui a deux fils, et les regarde mener leur barque selon leur choix, l’un quittant son père pour vivre à sa guise, soi-disant, l’autre voulant rester un bon fils obéissant en s’interdisant lui même de vivre. Le père laisse la crise éclater, laisse ses deux fils aller au bout de leur logique.

Ce Père ressemble à Dieu notre Père qui laisse aujourd’hui bien des apprentis-sorciers aller au bout de leurs logiques de puissance et de domination. Ce père fou d’amour dont Jésus parle, chemin de croix après chemin de croix, laisse exécuter son propre fils. La personne de Jésus, Le Fils, accomplit l’Écriture, le premier Testament, au psaume 45 :

09 Venez et voyez les actes du Seigneur, comme il couvre de ruines la terre.
10 Il détruit la guerre jusqu’au bout du monde, il casse les arcs, brise les lances, incendie les chars :
11 « Arrêtez ! Sachez que je suis Dieu. Je domine les nations, je domine la terre. »
12 R/ Il est avec nous, le Seigneur de l’univers ; citadelle pour nous, le Dieu de Jacob !

En Jésus en effet, la guerre est vaincue, mais pas comme nous en rêverions parfois. Lui, le Fils, domine la Terre, domine en lui-même, dans sa terre, toute tentation de vengeance. Rien ne peut l’empêcher d’être Celui qu’Il est, le Fils, l’Amour, quoi qu’il en coûte. Cette force incroyable, qui lui donne de vivre la joie aux pires moments, il nous la transmet, et nous aussi voulons la transmettre.

C’est pourquoi les sujets abordés dans ce journal sont une réponse à la situation présente : semaine de prière accompagnée, chemin vers le baptême et la confirmation, retraite de Première Communion, temps forts de l’aumônerie ; nous voulons transmettre à d’autres cette force qui vient du Christ et qui lui permet de voir le Père à l’œuvre dans sa manière de Père, non pas en réglant vite les problèmes sans tenir compte de nous, mais en soufflant son Esprit pour changer la donne de l’intérieur. Heureux celui qui croit, qui aura la joie de voir Dieu à l’oeuvre au coeur de son apparente inaction.

Père Dominique Doyhénart

Retrouvez toutes les nouvelles dans le Journal des Trois Paroisses du 7 avril au 18 mai 2025