Il Vient

Bref édito, puisque vous allez me retrouver dans l’article ci-dessous.

L’Édito commence comme le précédent, qui accompagnait la fin de l’année liturgique (et le début de la suivante), du Christ Roi de l’univers à l’Avent : Il Vient. Curieusement, début et fin d’année liturgique proposent de méditer les mêmes textes sur la Venue du Seigneur à la fin des Temps. Noël est un début, la naissance d’un enfant où tout commence, mais aussi le début de la fin : le Seigneur, maître des Temps et de l’Histoire, donne le coup d’envoi de l’accomplissement de toutes choses. Il vient en personne, Il pose le geste décisif qui accomplit son œuvre créatrice en entrant dans le temps pour tout partager avec nous, la mort et sa traversée, nos chemins de libération… Notre vie, notre quotidien, tout se trouve inscrit dans cet accomplissement que le Seigneur imprime à son œuvre en partageant notre vie sans tricher, Dieu avec nous (nous avec Jésus), et en nous (par l’Esprit).

Cette naissance, cette irruption de la fin des Temps au cœur de notre vie, source de Paix quand nous la reconnaissons et quand nous nous l’approprions. Nous en prolongeons aujourd’hui la célébration en accueillant celui qui vient au milieu de nous, un d’entre nous, Jésus dans les eaux du baptême, homme au milieu des pécheurs, qui nous dit : « laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice ».

Jésus dit au Baptiste : la venue de Dieu comme ça, comme un pécheur, laisse faire, ça te dépasse.

Puissions-nous accueillir de même la visite de Matthieu notre évêque comme une visite de Jésus qui nous dit : laisse faire, laisse faire le travail de l’Esprit, la joie et la surprise de la rencontre. Tu as bossé, tu as préparé, tu as des idées sur des objectifs, ce que tu veux faire passer ou ce que tu espères entendre dire, ok, tu as des bonnes idées sur comment tu sauverais le monde si tu étais le bon Dieu, ok, c’est bien, si tu veux, mais lâche un peu, accueille, laisse-Le se poser en nous et entre nous, Régner avec sa simplicité déroutante.

Père Dominique Doyhénart, curé